U n naufrage provoqué par des passeurs a fait jusqu’à 500 morts la semaine dernière au large de Malte.
Selon les témoignages, le premier navire transportait 300 à 400 migrants et l’autre 30 personnes. Ce dernier, prenant vraisemblablement l’eau, a tenté de forcer le premier à s’arrêter, et tous deux ont coulé, selon le récit rapporté par la marine maltaise. Parmi les disparus, on compte des Syriens, des Palestiniens, des Egyptiens et des Soudanais qui ont pris la mer [le 6 septembre] à partir de Damiette en Egypte.
Vidéo: Mhmad Waheidi
Le Sénat italien a voté, mardi 21 janvier 2014, en faveur de l’abrogation de la loi criminalisant l’entrée clandestine sur le territoire national. La mesure, qui doit encore être validée par la Chambre des députés pour entrer en vigueur, assouplit sensiblement une loi adoptée sous un des gouvernements Berlusconi qui fait de tout migrant arrivé clandestinement un délinquant. Aux termes de la loi adoptée en 2009, tout immigrant entré en Italie sans les papiers nécessaires est en effet considéré comme un criminel et peut être condamné à 5 000 euros d’amende avant d’être expulsé. Selon le nouveau projet de loi, les immigrés clandestins, qui ne seront plus poursuivis que pour délit administratif, seront mieux protégés contre les patrons qui les emploient au noir et les exploitent souvent dans des conditions inhumaines.
Le réveil est bienvenu, mais il est tardif et il sera sans doute éphémère. Les faits sont connus. Depuis les années 1990, près de 20 000 personnes ont perdu la vie en tentant de rallier les États membres de l’Union Européenne. Le phénomène est donc loin d’être nouveau et l’émotion consécutive à cet autre naufrage n’est en définitive que l’arbre d’indignation qui ne doit pas cacher la forêt d’indifférence de la grande majorité des Européens face au destin des migrants.