L a fiction ne s’embarrasse pas du réel dans le dernier film de Boris Lojkine. Plus qu’une histoire d’amour, Hope c’est l’histoire des migrants qui partent en aventure sur les routes d’Afrique à destination de l’Europe : prostitution, injustice, racisme et violence sont leur quotidien.
Léonard fuit le Cameroun, Hope le Nigéria ; ils se rencontrent par hasard sur la route de l’Europe. Elle a besoin d’un protecteur, il n’a pas le cœur de l’abandonner. Dans un monde hostile où chacun doit rester avec les siens, ils vont tenter d’avancer ensemble, et de s’aimer.
Du point de vue de son réalisateur il s’agit d’un récit sur l’espoir, du nom de son héroïne : Hope. Toutefois, avec la volonté européenne de renforcer la fermeture des frontières, « L’Europe forteresse » est une idée qui se fait de plus en plus réalité. Depuis 2000, 400 milliards d’euros et des mesures coercitives sont engagés dans « le contrôle » des flux d’immigration.